il y a 33 ans ... Mai 1989



Nouveau numéro de cette chronique mensuelle (ou jusqu'à ce que je l'oublie .. ), le concept est simple:
Je vais prendre un Comics daté de 33 ans (Cover Date de Mai 1989 -- sorti en Janvier 89) dans ma collection et en faire la critique. (De préférence un Comics « d’intérêt »)

* Je reprends cette idée tenue par d'autre en d'autre langue (Alan Stewart et son “Attack of the 50 Year Old Comic Books” ) -

** Bien qu'ayant commencé à lire mes comics en Anglais dés 83, et plus régulièrement à partir de 84, ce n'est qu'en 85 que je commence à sortir de ma "Zone de Confort" (titres connus car publiés en Français par Lug ou Arédit)

Et que trouvons nous en Mai 1989 ? Ce début d’année est rempli de nouveautés…

Wendy Pini nous fait du sirupeux en couleur directe.

Commençons par les indépendants… chez GMC (Great Mercury Comics) Kris Silver nous propose une histoire en 2 parties de sa Legion X, dans un magazine du nom de Grips Adventures (Brandon McKinney, Keith Aiken et Nigel Tully au dessin), Chez First Comics afin de capitaliser sur le succès de Nexus (dont le 56 sort le même mois) voila les débuts de Nexus Legends, qui ré-édite la série depuis l’épisode 1 (comics), avec de nouvelles couvertures (essentiellement par Steve Rude – les rééditions s’arrêteront au numéro 23, qui reprends le 24, après une impasse sur le fill-in de Keith Giffen dans le 23) , toujours chez First, une aventure inédite, et complément à la série télé à succès Beauty and the Beast (Avec Ron Perlman et Linda Hamilton) nous est proposé au format Bookshelf, par Wendy Pini, et une couverture de Olivia DeBerardinis (dont First propose d’autres produits), First et Wendy Pini proposeront une seconde aventures quelques mois plus tard.

( !! Vrai mois de Mai) mis en kiosque le 13 May 1989, 2000 AD 626 voit le retour de Slaine, en couleur, par Simon Bisley, et Pat Mills. (Le Numéro suivant verra le retour de Zenith pour le Book 3)


Coté Marvel Comics, Sensational She-Hulk, par John Byrne débarque, tout comme Damage Control (par Dwayne McDuffie, Ernie Colon et Bob Wiacek) et GI Joe 86 marque les 25 ans de la ligne de jouet, en réintroduisant le 1er Joe : Joseph Colton (maintenant général - par Larry Hama, Marshall Rogers et Randy Emberlin). Et Starbrand se termine avec l’épisode 19 (par John Byrne et Jeff Albrecht), annonçant la fin des titres du New Universe (qui se produira le mois suivant).

Me, Myself and I

Coté DC comics, on commence le cross-over the Janus Directive qui implique le Suicide Squad (27-28) et Checkmate (15-16) pour le contrôle des agences de renseignement, l’histoire se terminera le mois suivant. Suite des aventures de certains des rescapés de Invasion dans The Blasters Special (par Peter David, James Fry et Robert Campanella). Et gros mois pour Batman, qui voit le 600me numéro de Detective Comics, avec la fin de l’histoire de Sam Hamm (avec Denys Cowan et Dick Giordano), le début du triptyque de John Byrne (au scénario, avec Jim Aparo et Mike DeCarlo aux dessins) the Many Deaths of Batman (Batman 433-435), dont la premiere partie est quasi muette (1 seule bulle), et la sortie du Gotham by Gaslight par Bryan Augustyn, Mike Mignola et Philip Craig Russell.
Et début de la mini série, adulte, qui préfigure Vertigo, Skreemer, par Peter Milligan, Brett Ewins et Steve Dillon.

Il est mort.. il est mort le soleil

Donc.. Skreemer, mini série en 6 épisodes, par Peter Milligan, Brett Ewins, Steve Dillon avec Tom Ziuko à la couleur, Tom Frame au lettrage, Art Young et Karen Berger à l’édition… quand je vous dit.. Vertigo avant l’heure.
Je pourrais faire un résumé rapide… Skreemer est l’anti Johnny Nemo, mais ca serait trop court, et pas sincère.
Quel autre comics vous parle de James Joyce et d’une vieille chanson de beuverie Irlandaise ? Finnegan’s Wake.

Leaning on the edge of the world ...

Skreemer est une histoire à plusieurs niveau, on y suit la fin de l’ère des géants, la fin de Skreemer, tout ça au travers des souvenirs de Peter Finnegan, né après la mort de Veto Skreemer, qui raconte la vie de sa famille, et surtout de son père et de Veto Skreemer en particulier.
Et encore… au-delà de la vie de la famille Finnegan, on revient aussi sur la vie de veto Skreemer, né avec l’ère des géants et dont la mort en annonce la fin, ou le contraire.
Les mises en abîme (et le regard dans les abîmes), les parallèles entre les divers trames temporelles, la folie de Skreemer, et la candeur de Tim Finnegan, les références philosophiques, les amis devenus ennemis mortels, tout fait que cette histoire , reste d’actualité et dont la lecture reste tout autant captivante que lors de sa première lecture… il y a 33 ans.

Et tu tapes , tapes , tapes

Veto Skreemer
est l’un des rois de la pègre (président), et le seul a être passé de premier flingue à président.

Mais il n’a pas de descendance, et son ancienne amie Vicky est aujourd’hui l’une de ses principales adversaires, qui n’a pas hésité à faire torturer et défigurer Dutch Amsterdam, son ami d’enfance, et bras droit de Veto. Tout est déjà écrit, mais Veto refuse que les choses se passent comme il les a vu enfant.

L’histoire a longtemps eu une option pour une adaptation Ciné, et de mémoire, une traduction Française était prévue au début des années 90, mais rien n’a abouti. Ce qui est dommage, car pour moi, Skreemer reste l’un des essentiel de Milligan, de plus le dessin par Brett Ewins et Steve Dillon est parfait. Un TPB (Vertigo) est sorti en 2002.


Ce mois de « May 1989 » voit 4 titres signés John Byrne sur le marché.
Starbrand 19, … dont il écrit le scénario et fait les breakdowns.. l’encrage de Jeff Albrecht n’est vraiment pas à la hauteur des attentes. L’histoire… permet de clore l’histoire de Ken Cornell et d’expliquer l’origines de la Star Brand et du White Event, ouroboros et toussa …
L’histoire n’est pas foncièrement mauvaise, on sent que l’on est dans une fin commandée, et que Byrne range les jouets, et fournit des breakdowns qui auraient été bien mieux rendus par un autre encreur... mais Albrecht est déjà le 7me encreur en 9 épisodes, et Byrne avait accepté de reprendre la série (pour se venger de Shooter) avant de trouver mieux (West coast Avengers, Avengers et Sensational She-Hulk), cette fin est un peu comme une fin de supplice.
Batman 433, scénario muet et début d’un triptyque dans lequel Byrne sait nous entrainer à sa suite dans l’histoire, Batman est mort, vive Batman.
Byrne n’est pas un auteur associé au chevalier noir, mais cette enquête, mortelle, est bien menée et montre que Byrne aurait put rester un peu plus longtemps sur le titre (A sa suite, Marv Wolfman reprends le titre pour Year 3, puis A lonely place of dying).


Sensational She-Hulk 1, ou il fait scénario et dessin, avec le vieux briscard (ils ont le même age) Bob Wiacek à l’encrage. Jen Walters alors qu’elle s’entraine dans un cirque tombe sous l’hypnotisme du Ringmaster… mais les Headmen veulent sortir Jennifer des griffes du cirque. Toujours aussi plaisant à lire.
Et West Coast Avengers 44, 3me partie dans sa déconstruction de Vision, qui reste un classique de la série, même si Mike Machlan convient bien moins bien à Byrne qu’il ne collait au style de Jerry Ordway.
Une très bonne période, encore, pour John Byrne.



Bonnes lectures !!!













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