Vidéo Jack

Video Jack, nom de la prise au Format ‘Jack’ pour brancher un flux Vidéo.

Septembre 1987, en pleine période MTV, et début du « Câble » Américain (la Télé par Câble en France est loin d’être sur le même périmètre, permettant de diffuser le signal télé sans antenne râteau, et accessoirement, capter quelques chaînes locales dans les grandes agglomérations) voit la parution d’un titre Epic Comics (Marvel) créé par Cary Bates et Keith Giffen.. pas de super-héros, c’est .. un autre chose;)

J’ai tellement lu et relu ces 6 épisodes, acheté neufs à leur sortie, qu’ils sont en état plus qu’usagés (J’ai des occasions du silver age en bien meilleur état !!).

Video Jack est une satire, satire de l’Amérique du milieu des années 80.

Jack Swift et Damon Xarnett (le neveu de Zach) sont les 2 personnages centraux.. ils sont entourés du chien Kojak, de l’oncle Zach, de Doreen, de la mère de Jack ..et des MTV’s (Gardiens Sur-Musclés sans tête)

Hickory Haven est une petite ville Américaine, comme il en existait de nombreuses dans les années 50 et 60, mais tout cela change… l’argent, les médias, l’installation du Câble dans la ville, et surtout un meurtre font que l’Oncle Zach, vieil immigré hongrois aigri , adepte de magie noire, va utiliser ses savoirs et la technologie vidéo, pour ramener Hickory Haven (le paradis des noyers) à une image qui lui convient plus… celle de « it’s a Wonderful Life » de Franck Capra…

Mais 2 ados avides de programmes télé, et une rencontre inopiné avec un assassin, font que tout ne se passe pas comme prévu.

Car voila Hickory Haven plongé dans un monde à la MTV,…

Pour commencer, car rapidement les mondes vont changer au gré des touches de la télécommande (En sous texte de la série : celui qui à la télécommande, contrôle le monde ;) comme dans certaines familles ...)

La série arrive à son terme au 6me épisode, tout en gardant la porte ouverte...

La série est truffée de références que les moins de 30 ans auront du mal à saisir, films, série télé, animateurs et émissions télé ... mais les plus âgés auront le sourire au coin des lèvres.

Giffen Co-Createur de la série Avec Cary Bates, utilise une grille (ou gaufrier) de 4 * 3 , 12 cases par pages, immuable découpage tout au long des 3 premiers épisodes… A partir du 4me épisodes plusieurs artistes sont appelés pour dessinés certains univers TV, et nombreux vont utiliser un gaufrier de 9 cases. (seul joe Barney déroge autant au 12 qu’au 9 cases)

Giffen Joue avec le découpage, répétition de cases, cases négatives, cases contiguës qui forment un dessin plus grand, absence de case … et c’est aussi à cette période que le Style de Giffen s’éloigne de celui de Muñoz.

Mais que c’est il passé sur cette série ? Les 2 premiers épisodes sortent en septembre et novembre 1987, puis le 3me n’arrive qu’en Mars 1988, et les 5 premières pages sont un résumé des 2 premiers épisodes avec Archie Goodwin en invité, puis les épisodes 4 à 6 sortent en mai, juillet et Septembre 1988, avec des invités pour dessiner les mondes télévisuels visités…

Et Stephen de Stefano qui reprends les planches « normales » que Giffen réalisait auparavant.

Nous retrouvons donc joe (pas Phil) Barney (Une Histoire dans Marvel Fanfare et l’adaptation de « 2010 ») revisite Alien, Stephen DeStefano (‘mazing Man, Hero hotline…), Monde « Archie » et remplacement de Giffen sur le 6me épisode, Alan Weiss sur le monde de Pirate, Carmine Infantino dessine un univers Dallas mâtiné James Bond, Michael Gilbert fait du Star Trek, Fred Hembeck s’occupe de la parodie militaire, Walter Simonson fait la page Historia (Sur les Dinosaus Bien entendu...), Trina Robbins réalise la série féminine, Starlin vient dessiner le Far West, Kevin MacQuire (Maguire ?? car aucun MacQuire n’apparait nulle part pour des comics) dessine les Looney Tunes, Bill Wray fait dans l’horreur, et Giffen fait le manga.

L’époque fin 1987, jusqu’à mi 1988 est chargée pour Giffen, qui viens de relancer la Justice League avec DeMatteis et Maguire chez DC, la Mini Série Dr Fate avec le même DeMatteis, les secret Origins autour de la JLI , et la préparation de son retour sur Legion of Super Heroes. Ce sont les seuls explications que l’on puisse trouver, Ni Giffen, Ni Bates n’étant (à ma connaissance) revenu sur la série, qui de plus n’a jamais été ré-éditée ni collectée (The March Hare, sorti à la même époque, avec les mêmes prouesses graphiques, à été plusieurs fois ré-édité)

Bonne (re) Lecture.