le Récit deBD

Le récit de Bande Dessinée.

« Au début, fût le verbe…. (quoique..) très vite associé à l’image »; en fait non, l’image précède le verbe.
Les premiers exemples picturaux vont remonter à Lascaux.. ou des « images » (peintures rupestres), vont partager un même espace (mur) pour montrer des scènes de vie.
Ce système d’écriture va perdurer chez les Egyptiens, les Aztecs, dans l’Art Roman (la tapisserie de l’apocalypse par exemple..) ; mais l’évolution de ce que l’on peut appeler bande Dessinée n’interviendra que bien plus tard à la fin du XIX siècle, quand les textes seront associés à l’image.. comme dans le sapeur Camembert, ou la famille Fenouillard. Mais nous en sommes encore qu’aux balbutiements du 9me art… en l’état nous avons une image, de mise en situation, accompagnée d’un texte, par qui passe l’humour. (Sans le texte, l’image ne raconte rien, ou très peu)

Puis au tournant du siècle avec l’arrivée d’auteurs comme Charles Henri Ross, Winsor McCay, Richard Felton, le dessin ne servira plus uniquement d’appui au texte, et prendra plus d ‘importance, de vie, de dynamique, les cases vont même disparaître, et les poses statiques s’animer. (CHR sera l’un des premiers à sortir des cases, et à utiliser des plans de vue, similaires au cinéma) et le phylactère sera créé (Felton)


La génération d’auteurs suivante Alex Raymond, Harold Foster, Jijé (entre autres), continueront d’expérimenter les mises en pages, prises de vue, dynamisme, choses dont se nourriront Will Eisner, Jack Kirby, André Franquin, Jean Giraud pour nous amener à ce qu’est le 9me art aujourd’hui.

On peut se contenter d’une narration vieillotte (qui à son publique) comme on en trouve dans les premiers Alix, Blake et Mortimer, ou (premières versions) de Tintin ou l’image accompagne le texte (et souvent dans le cas de Jacobs, le texte fait redite de l’image).
Ou faire dans de la narration « classique » le texte et l’image se servent l’un de l ‘autre et nourrissent le récit, textes sans images, images sans textes, texte complétant l’image, ou changement de teinte d’une image, ou toute autre rupture graphique, pour signifier un changement dans l’une des unité (temps,lieu..)


après il y a les BD expérimentales, mélanges de genres, de styles, prenant autant à l’illustration, à la photographie, ou au cartoons qu’à la BD ou au roman.

Tout ceci est déjà expliqué par Scott McCloud dans « Understanding Comics » (L’Art Invisible)
(Cela vous prendra moins de temps à acheter cet excellent livre, qu'à moi en écrire un équivalent ou concurrent)

et voici une même pages (Avec Fantomiald), dessinée par 2 auteurs différents… qui nous montre bien que suivant la sensibilité du dessinateur on n’arrive pas à la même image. (il existe de nombreux exemples)


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