Arsenio et Barny

Article FB de Janvier 2018 que je reprends içi

J’ai bien reçu les 2 tomes des enquêtes de Arsénio et Barny, et après un premier a priori sur le dessin qui ne me semblait pas tenir la route, je me suis plongé dedans.
Et quelle superbe surprise, une BD comme il y en a pas si souvent malheureusement.
Nous sommes dans du Polar, noir. Un flic grincheux, pas facile à vivre, atteins de Zoopsie, et l’adjoint qu’il trouve sur place, dans ce coin paumé de l’Alaska.. North Pole, la maison du père Noël… on est tout de suite pris dans l’histoire, l’enquête et on se laisse engloutir, ingurgiter par cette histoire, le dessin de Bruno Issaly sert merveilleusement l’histoire de Olivier Matejka ; le trait, un mélange un peu improbable entre Alain Janolle et Reiser, nerveux, simple, mais pas simpliste, qui ne nous détourne pas de l’histoire, et permet d’entrer de plein pied, à la fois dans l’enquête et les Zoopsies.
Il y a une grande maturité dans l’écriture, une histoire vraiment tenue de bout en bout, ce qui n’est pas facile, et bien meilleur que certains auteurs à la mode dont on voulait nous nourrir pour noël.
L’utilisation historique est juste, les décors sont vrais, pas de fantasme ni de facilité.
Par certains coté, je me suis retrouvé à penser aux premiers Jerôme K. Jérome Bloche de Dodier (sur les trames un peu complexes, les derniers tomes de Bloche étant un peu moins complexes) ou du Chandler, du Greg Rucka (le nom des personnage, l’inspecteur Arsénio Mac Doherty, ou de son adjoint Barny Petrowsky, me faisant penser à Atticus Kodiak - mélange de racines entre le prénom et le nom)
l’atmosphère chromatique du premier tome est merveilleuse, on comprends à la fin du second tome pourquoi l’historie est plus colorée.
Bien sur, contrairement à Dodier, Matejka et Issaly ne se forcent pas à rentrer dans un cadre de lecteur 7 à 77 ans, l’histoire trouvera pleinement son lectorat auprès des 15 ans et surtout des adultes cherchant un vrai récit de qualité.
Que du bon, et très largement supérieur à ce que l’on trouve généralement sur nos étales.
De plus, l’éditeur Cerise et Coquelicots, propose des prix très attractifs, les albums font 64 pages, papier glacé épais (trop?) de qualité, format « Grand » (comme Soleil), 15 euros, le prix d’un album de 48 pages chez les « gros éditeurs »
Foncez ce n’est que du bon.

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